J'ai essayé plusieurs choses avant de trouver ce qui me convenait, et je vous raconte tout aujourd'hui!
Tout d'abord, il est évident que dans un monde parfait, les élèves auraient envie de participer et seraient tous actifs en classe sans avoir besoin d'une carotte pour les motiver. Il en est autrement dans la réalité, et autant les 6èmes sont souvent debout sur leur chaise avec le doigt en l'air, il n'est pas rare d'entendre les mouches voler dans une classe de 3ème...
J'ai commencé, comme beaucoup je pense, par évaluer "à la louche" la participation de mes élèves. À la fin du trimestre, je réfléchissais et j'essayais de me rappeler qui avait participé ou pas. Evidemment, c'était beaucoup trop approximatif.
J'ai alors imprimé un tableau avec la liste de mes élèves, et j'ai essayé de noter quand ils participaient. Sur la papier, l'idée était bonne, mais il y avait plusieurs inconvénients: pour noter qui parlait, je devais parfois couper les élèves dans leurs discussions, ou alors j'oubliais, dans le feu de l'action, de noter les participations de chacun. De plus, comment convertir les barres obtenues en notes? Bref, c'était finalement plus un casse-tête qu'une méthode efficace.
Bien sûr, il ne m'est pas une seule fois venu à l'esprit de confier cette tâche à un élève! Mais que voulez-vous, j'étais jeune et inexpériementée!
J'ai fait une formation à cette époque avec une excellente formatrice qui a révolutionné ma façon de voir les choses. Elle nous a proposé son système, avec des fiches individuelles pour chaque élève. Eurêka, chaque élève devenait responsable de sa participation et de sa note, et je n'aurais plus qu'à compter les points en fin de trimestre!
Voici les fiches qu'elle nous a présentées: la version cycle 4 avec 3h/semaine et la version 6ème avec 4h/semaine. Vous noterez qu'avec ces fiches, les élèves obtiennent une note tous les 15 jours, et qu'il faut avoir au moins 10 bonus pour avoir la moyenne.
Quand j'ai commencé à les utiliser, j'ai remarqué une hausse significative de la participation des élèves, d'autant plus qu'ils pouvaient savoir à l'avance quelle note ils obtiendraient en fonction du nombre de bonus obtenus. Cette méthode a l'avantage de quantifier aussi la qualité de l'oral, puisque meilleure est l'intervention de l'élève, plus il obtient de bonus.
Par contre, cela demande de passer beaucoup de temps à compter les petits bâtons, faire le total (eh non, ils ne le font pas toujours, surtout les grands!) et cela fait beaucoup de notes qui peuvent "peser" dans la moyenne, même en attribuant un petit coefficient. J'utilisais coef 1 pour les 6èmes et 0.5 pour les plus grands.
J'ai fini par abandonner ce système lorsque j'ai commencé à travailler en îlots (j'en avais déjà parlé ici), mais j'ai quand même gardé l'évaluation de la participation sur mes fiches.
Dans ce système, les élèves obtiennent des points bonus en fonction des activités en classe, mais aussi en fonction de leur participation. A chaque fois que tous les élèves du groupe ont participé 5 fois chacun, sur un ou plusieurs cours, le groupe obtient un point bonus. Cela permet de valoriser la participation mais aussi de pousser les timides (soutenus par le groupe) à participer davantage. Bien évidemment, quand un timide a participé 4 fois, j'accorde le point bonus, et si un élève est très absent ou refuse de participer, j'accorde le point au groupe et je donne un point malus à l'élève fautif, le cas échéant. Bref, j'adapte selon les besoins.
J'utilise ce diaporama pour expliquer le fonctionnement des îlots aux élèves:
Vous en trouverez la version modifiable (ainsi que toutes les fiches de cet article) ici. Pensez à faire des copies ou à télécharger les documents pour pouvoir les modifier !
Voilà, si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à me laisser un commentaire, et sinon à l'année prochaine! (Je ne pense pas publier un nouvel article d'ici là... 😅)
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